Arrivée à la bibliothèque de Genève, Mélodie chercha la salle des archives. C’était une petite pièce feutrée meublée de grandes étagères qui montaient jusqu’au plafond.
Un petit monsieur se tenait au fond de la pièce derrière un bureau. Elle s’approcha de lui et dit :
– « Bonjour, je souhaiterais s’il vous plaît consulter les écrits concernant l’internat international pour filles de Genève, est-ce possible ?
– C’est pour un documentaire télévisuel ? Car si oui il me faut les autorisations adéquates.
-Non je travaille dans ce bâtiment et je voudrais juste me renseigner sur l’endroit, par simple curiosité.
– Ah… et bien dans ce cas, pas besoin d’autorisation, que voulez-vous que je vous apporte? Car la consultation des écrits doit se faire sur place.
– Et bien….si cela ne vous ennuie pas, tout ce que vous avez sur l’internat !
– Entendu, installez-vous à cette table je vous apporte les documents dont je dispose ».
Mélodie s’assit et vit le petit monsieur revenir vers elle avec 2 épais manuscrits et une petite figurine dorée et décatie.
-« Je vous pose tout ceci ici ; comme je vous l’ai dit, je reviendrai chercher ces objets quand vous aurez fini votre consultation .
– Entendu, merci à vous ! »
Elle ouvrit le premier livre, c’était un registre dans lequel on pouvait lire tous les noms des pensionnaires, leur année d’entrée au pensionnat et de sortie de celui-ci.
Le deuxième livre était un livre de commande pour le réfectoire, tous les repas y étaient consignés avec les quantités de tous les aliments commandés.
Quand elle voulut poser ce livre, elle sentit quelque chose en tomber.Discrètement elle abaissa son regard à ses pieds et aperçut un petit livret noir…Elle l’attrapa rapidement, l’ouvrit délicatement.Cela ressemblait à un journal intime…
Elle lut la première page :
2 octobre 1972, aujourd’hui madame Meillère nous a appris que nous allions faire une sortie au zoo, c’est tellement excitant! J’espère que Madeleine ne viendra pas. Depuis qu’elle est copine avec Annabelle je ne la reconnais plus.
– « Tout se passe comme vous le souhaitez madame?
Mélodie rangea instinctivement le livret noir dans son sac, puis posa une question :
– Oui merci, où puis-je téléphoner s’il vous plaît ?
-En sortant de la salle vous avez un couloir sur votre droite, c’est l’endroit réservé aux passages d’appels téléphoniques. »
Elle pris son téléphone et sortit en trombe.
-« Allô Madame Sumier ?…Pourrait-on se voir demain?
J’ai trouvé des choses intéressantes à propos de l’internat, je ne peux pas vous en dire plus au téléphone mais…
– Ah les intrigues !…. Avec plaisir pour vous aider ma chère Mélodie ! Venez me voir demain à 10h si cela vous convient ».
Mélodie retourna à sa place, commença à se rhabiller, enroula son écharpe autour de son cou, puis son oeil se posa sur la figurine. « j’allais l’oublier… », se dit-elle ; elle se rassit pour l’observer avec attention.
C’était une sorte de petite fée habillée d’une chemise de nuit bleue, son sourire était plutôt grimaçant….on éprouvait une sorte de malaise à la regarder.
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